Grève des taxis: le malheur des uns fait le bonheur des autres
26 juin 2015
En région parisienne, le blocage du périphérique dès 6h00 du matin par les taxis en grève pour protester contre l’application Uberpop (mettant en relation chauffeur particulier et client) occasionne de nombreux bouchons et du stress pour tous les parisiens devant se rendre au travail.
Les blocages des aéroports ensuite, notamment Orly et Roissy touchent cette fois l’ensemble des provinciaux se rendant en déplacement d’affaires à Paris et les touristes qui pour certains repartiront avec un souvenir amer de la capitale et des français.
Si quelques rares personnes indiquaient être étonnées de la densité de personne dans les transports en commun, tous les parisiens étaient au courant du mouvement de grève des taxis et avait pris leur disposition. Si les transports en commun restent la meilleure option pour se déplacer un tel jour de grève, le taxi moto reste une des alternatives les plus efficaces pour circuler dans la capitale embouteillée. Urban Driver a enregistré un volume d’activité 3 à 4 fois supérieur à la normale et n'a sur certain créneau horaires même pas pu absorber toute la demande sur son réseau de chauffeurs affiliés.
Les syndicats de taxi reçus en fin de journée à Matignon s’attendaient à une fermeture pure et simple de l’application UberPOP; malheureusment pour eux, les enjeux sont tout autres. L’époque d’un marché fermé (numerus clausus) sur lequel ont joué les taxis pour protéger leur gros gateau et faire grimper le prix des licences (Yann Ricordel, dirigeant de taxi Bleu indiquait un prix de license à Paris autour de 190 000€ contre 240 000€ il y a encore six mois) et ainsi s’assurer une belle retraite est belle et bien terminée et ce n’est pas nos politiques qui pourront arrêter l’innovation en France et dans le monde.
Il n’y a pas d’autre issue pour les taxis que de se retrousser les manches et d’innover dans leur métier pour séduire de nouveaux les clients et avoir une approche commerciale et sociale pour les fidéliser. Dans le cas contraire, VTC et applications du type UberPOP continueront à leur prendre des parts de marchés.